Contexte et Justification
La journée internationale de la Femme est une journée de défense des droits de la femme et de l’égalité. Pour JAFEC (Journalistes d’action, Femmes de cœur), c’est une journée d’action, une journée d’hommage à la femme méritante, une journée de célébration de ses combats, de son audace, de sa persévérance, de son génie, de sa capacité à se réinventer. La femme est un vecteur et une actrice de développement. On dit qu’« éduquer une femme, c’est éduquer une nation ». Alors la JIF 2023 a été une occasion que JAFEC a saisie pour échanger avec les femmes sur les nouvelles technologies afin de « jauger » leur niveau d’appropriation ou d’intérêt et de proposer cet outil comme un moyen pour les catapulter plus loin et plus haut.
Objectifs
Notre objectif était de marquer la présence de JAFEC à l’occasion de la Journée internationale de la femme, édition 2023. Saisir l’opportunité du thème pour sensibiliser les journalistes et les femmes ciblées qui sont nos lectrices, nos auditrices, nos téléspectatrices, nos sources
d’information, nos sympathisantes, nos compatriotes, etc. Cela a été aussi une belle opportunité de passer le message de l’impérative nécessité de l’utilisation responsable d’Internet et de la lutte contre les propos haineux en ligne.
Objectif général
Faire la promotion du Digital auprès des membres.
Objectifs spécifiques
Contribuer à encourager les cibles à réduire le fossé numérique en s’appropriant les TIC pour un meilleur épanouissement dans les activités professionnelles.
Résultats obtenus
-Une forte adhésion à notre activité marquant la Journée internationale de la femme 2023.
-Une meilleure compréhension et une bonne perception du Digital.
-Un changement de mentalité par l’engagement à apprendre à manipuler cet outil.
Déroulement de l’activité
L’atelier a débuté avec, comme première articulation, la prise de parole des organisateurs qui ont présenté le contexte, les objectifs et résultats attendus. Pour la présidente de JAFEC, la célébration de la Journée Internationale des droits de la femme est une occasion pour son association d’affirmer son identité de « Femmes d’action ». Le thème de cet atelier « Femmes journalistes et technologies de l’information et de la communication : l’urgence de s’arrimer » s’est inspiré du thème de la journée à savoir « Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes ». Et ce choix est une interpellation des femmes journalistes à mieux saisir les opportunités du digital pour se performer davantage et toucher une large audience. Pour cela, des Success-stories ont été présentées. Ces témoignages ont créé l’émulation. La présidente de JAFEC a remercié les partenaires CIPESA, Defyhatenow et les intervenants pour leurs contributions à la réalisation de l’atelier.
Simone Toussi, de CIPESA, a félicité cette initiative. Elle a invité les participantes à plus d’engagement et à capitaliser les témoignages qui ont été faits pour exercer de manière optimale leur métier. Elle fait savoir que le CIPESA reste aux côtés des femmes journalistes pour les accompagner dans leur challenge.
Pour Donald Tchiengue, représentant de Defyhatenow/Civic Watch, la femme en général est dans sa nature, un être prédisposé à apporter la paix. Le journalisme est défini comme le quatrième pouvoir, autrement dit, les femmes journalistes ont le pouvoir d’apporter du leur pour un monde de paix. Cet atelier visait à rappeler aux femmes journalistes qu’elles ont les capacités à faire changer les choses et à impacter le processus de paix au Cameroun. Les TIC sont un vecteur essentiel que les femmes peuvent utiliser pour changer le monde, en vraies influenceuses.
La prochaine articulation a été la présentation du thème : « Les discours de haine en ligne : formes et manifestations par Kinang Derick de Defyhatenow/Civic Watch. Ces discours prennent plusieurs formes : un humour noir pour s’enflammer, ou alors des menaces assorties de stigmatisations de toutes natures.
Cette présentation a été suivie de la phase de partage d’expériences. La première sera celle de Comfort Mussa, journaliste multimédia, freelance, partie d’un travail payé à 45 000 FCFA le mois (moins de 100 dollars) dans une station de radio privée à Bamenda pour devenir une journaliste freelance sollicitée par des médias internationaux de renom. Devenue consultante internationale, elle a créé sa propre structure en bâtissant sa notoriété à partir de ses propres recherches et ses formations sur Internet. Pour elle, dès lors qu’on a un téléphone et de la connexion Internet, la femme journaliste n’a plus aucune excuse pour attendre l’emploi. Elle crée l’emploi. La popularité se construit, il faut éviter les sentiers battus, se fixer des objectifs et avoir la détermination nécessaire. Ce partage d’expériences a été très apprécié par les femmes journalistes
Christelle Jovanie NSEE, promotrice de l’Institut Jeune &Jolie sera la seconde intervenante. Une autodidacte, aujourd’hui propriétaire d’un institut de beauté qui a tracé son chemin dans le monde de l’esthétique à travers ses recherches. Autant que Confort Mussa, elle conseille de se fixer des objectifs dans tout projet, d’être déterminée et curieuse parce que tout se trouve sur Internet et une bonne utilisation des réseaux sociaux est porteuse de bons résultats.
Réactions des participantes
A la suite de ces partages d’expériences, une session interactive entre les participantes et les intervenantes a suivi. De prime abord, c’était pour louer l’initiative qui a permis aux femmes journalistes de « découvrir la puissance des réseaux sociaux ». Des questions ont été posées pour savoir comment s’organiser entre le boulot et la famille ; certaines participantes ont compris après ce partage comment elle pouvait mieux orienter leur travail pour être visibles sur les réseaux sociaux. D’autres ont avoué que c’est après cet échange d’expériences qu’elles comprennent la force et la puissance des réseaux sociaux. Nombre d’entre elles ont dit qu’elles bouillonnaient désormais d’idées et ont pris l’engagement d’être des femmes nouvelles. Toutefois, le vœu a été émis par JAFEC d’avoir régulièrement un atelier pratique qui va au-delà des partages d’expériences pour véritablement amener les femmes journalistes à utiliser l’outil.
Evaluation de l’activité et clôture
Une fiche d’évaluation a été remise aux participantes et par la suite l’atelier a été clôturé par la présidente de JAFEC et les partenaires qui ont remercié les participants pour leur présence et leur intérêt. Jeanine FANKAM, la Présidente de JAFEC a souhaité que le 3 mai 2023 soit la date de la première évaluation du changement.