Nous remercions les partenaires qui ont accompagné JAFEC dans sa mémorable activité. L’opportunité de cette journée a été saisie pour sensibiliser les membres à l’impérative nécessité d’asseoir leur présence sur la Toile, afin d’étendre plus loin leur existence professionnelle. Notre atelier s’est achevé par l’engagement à améliorer le niveau de maîtrise du Digital, l’outil incontournable de l’heure. A l’édition prochaine, on verra si la hardiesse de l’engagement pris par chaque membre de l’association a été suivie d’effets concrets.
S’agissant de la célébration au Cameroun, de manière générale, c’était la même ferveur, le même enthousiasme, la jolie toilette, du sourire à en revendre, le pagne avec des coupes qui se discutent entre l’originalité, le sérieux et l’extravagance. Tout cela arrangeait une bonhommie parfois atteinte par la dure réalité du train-train quotidien. Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis que le 08 mars se célèbre avec entrain au Cameroun. Aussi avons-nous constaté : ici et là, des actes de charité pendant la semaine qui débouche sur le 08 mars, des conférences sur un intérêt féminin liées au thème de la célébration ou non, la pression relative à l’acquisition du pagne. Puis le jour-J : la coquetterie, la petite sortie, des victuailles, beaucoup d’alcool.
Après le défilé à la grande avenue, suit le « onzième point ». Les réjouissances partout. Entamées dans les administrations, elles connaissent leur paroxysme le soir dans les quartiers, où coulent la bière à gogo. Les débits de boissons sont pleins comme un œuf, les snacks sont bondés. Difficile de se frayer un chemin dans les artères de la ville. Dans les bars et restaurants, les femmes mangent, boivent, bavardent, dansent. Plusieurs se laissent aller aux excès de tous genres, hélas, au point où on se demande : Que commémore-t-on chaque 08 mars au Cameroun ? La femme ? Le pagne, devenu l’opium de la journée ? Les histoires et les faits divers sont toujours cocasses !
Pourquoi ne comprend-on pas que le 08 mars est la Journée internationale des droits des femmes ? Elle devrait donc être une journée pour faire le point, apprécier les acquis et réclamer encore. Car le chemin reste long : plus de présence dans les cercles de décision, plus de justice dans les considérations salariales, plus d’attention à la condition spécifique féminine, reversement systématique des allocations, égalité des chances en milieu professionnel et dans les cercles familiaux, etc. Pourquoi la Journée du 08 mars ne serait-elle pas un moment pour mesurer, d’une édition à l’autre, les avancées, les reculades ou même les statuquos des droits en faveur des femmes, dans toutes les administrations et tous les secteurs d’activités ?
Nous saluons les initiatives qui ont fait la différence. Entre autres, le Think Tank CEIDES du Dr Christian Pout, ministre plénipotentiaire. Il a respecté ce qui devient une tradition : organiser chaque mois de mars une réflexion sur le droit des femmes. Le 28 mars dernier, sa conférence sous le thème : « Egalité Hommes/femmes dans les relations internationales : Théories, pratiques, engagements » a permis de découvrir les compétences féminines de son laboratoire d’idées dont le Cameroun peut être fier.
Que le 08 mars cesse de s’afficher comme une échappatoire … pimentée ! Il y a dix ans, en mars 2013, dans une édition de Jafec-mag, nous faisions déjà une proposition concrète pour fêter la Journée internationale de la femme autrement. Un jour, peut-être !