L’idée de création de Jafec commence à germer vers 2006 alors que je termine ma première année à STV. En tant que coordonnatrice de la rédaction, j’observe que dans la distribution des reportages, mes collègues femmes se proposent en général sur des sujets de faits de société et très rarement en politique, premier choix des collègues hommes. J’avais déjà fait le même constat à Radio Nostalgie où j’étais rédacteur-en-chef. Mais comme nous étions une petite rédaction, le fait n’était pas très flagrant et n’avait donc pas la même résonance.
Deuxième constat, j’avais aussi observé que très peu de femmes occupaient des postes de décision dans les rédactions et leur plus haute fonction s’arrêtait à chef de rubrique de société-culture. Alors j’ai décidé d’agir pour tenter d’améliorer les choses à défaut de créer une révolution. JAFEC naît donc d’abord pour renforcer les capacités des femmes-journalistes dans les domaines qui les « effraient » et les pousser à plus d’audace, à la culture d’un esprit de challenge et de leadership.
Maria Colette Mefire, Irène Zi Fon, Florine Nseumi Lea (dont je m’incline devant la mémoire) se sont particulièrement investies pour sortir Jafec des fonds-baptismaux. Pour atteindre nos objectifs, de nombreuses formations ont été faites avec l’appui de l’ambassade des Etats-Unis au Cameroun.