Les femmes occupant des postes de responsabilité au sein de cette entreprise sont allées partager leur expérience professionnelle les mardi 23 novembre 2021 avec leurs congénères élèves des filières industrielles du lycée technique de Douala Koumassi.
Pendant une quinzaine de minutes, Genie Ngongang, a laissé sa casquette de directrice régionale Sanaga-Océan chez Eneo Cameroon pour celle de conseillère, d’aînée qui encourage ses cadettes à persévérer dans leur filière. Ingénieure en Génie mécanique, elle a, au bout de 7 années de service dans cette entreprise en charge de la distribution de l’énergie électrique au Cameroun, non seulement gravi les échelons, mais surtout occupé plusieurs postes de responsabilité généralement confiés aux hommes. « Je ne suis pas toujours bien habillée, encore moins mes collègues ici présentes », dit-elle avec un brin d’humour.
A leur auditoire, constitué de 88 élèves filles des filières industrielles du lycée technique de Douala Koumassi, Genie Ngongang, et ses trois autres collègues, toutes occupant des postes de responsabilités à Eneo, mobilisées pour la circonstance, ont recommandé d’oser, de toujours apprendre pour être compétitif sur le marché de l’emploi. « Eneo Cameroon met en valeur la femme. Cette entreprise traîne avec elle des femmes compétentes. Elles ont parlé de leurs expériences, ce qui a permis à la jeune fille du secteur industriel du lycée technique de Douala Koumassi de se mettre au travail. C’était très édifiant », se réjouit Elise Marlyse Nkeng, la proviseure dudit lycée.
Cet échange a eu lieu dans le cadre de l’opération de séduction de jeunes filles initiée par Eneo Cameroon afin de les intéresser aux métiers techniques. En effet, le concessionnaire de la production d’électricité a pris le prétexte de la Journée de l’industrialisation qui se célèbre chaque 20 novembre pour intensifier ses actions en faveur de la promotion du genre. « Dans cette dynamique, Eneo a saisi l’opportunité pour promouvoir le genre dans les métiers techniques avec la volonté de susciter une prise de conscience de la place à occuper par les femme/filles dans développement industriel du Cameroun et de l’Afrique », affirme Eric Mansuy, le directeur général Eneo.
Même si en moins de 10 ans cette structure a enregistré une représentativité croissante des femmes à toutes ses strates, son directeur général reconnaît que le taux reste encore très faible. « Aujourd’hui, il y a seulement 7% de femmes techniciennes au sein d’Eneo et on veut que ce chiffre augmente. C’est pour cette raison que nous allons à la source, là où les filles sont formées aux métiers techniques », souligne-t-il. De 2017 à 2021, Eneo a enregistré une progression de près de 2% dans son effectif féminin par rapport à l’effectif global. Une évolution principalement portée par la forte présence des femmes, plus de 50% dans les métiers commerciaux et support.
Melissa NNA