Monsieur le Ministre de la Communication
Messieurs les représentants des membres du corps diplomatique
Messieurs les panélistes
Mesdames, messieurs les invités
C’est avec une émotion perceptible que je prends la parole ici, au nom de l’association dénommée « Journalistes d’action, Femmes de cœur », en abrégé, JAFEC, pour vous souhaiter une chaleureuse bienvenue à la conférence-débat que nous organisons à l’occasion de la Journée internationale de la liberté de la presse. Cette année, JAFEC a voulu faire de la Journée internationale de la liberté de la presse, une opportunité. L’opportunité d’opérer sa grande sortie dans la cité capitale depuis la légalisation de l’association le 10 juillet 2007. Je voudrais préciser que JAFEC a déjà organisé une session de formation de ses membres à Yaoundé, mais sa présence dans la capitale n’était pas aussi pompeuse qu’elle l’est aujourd’hui. Ce 03 mai 2010 est donc pour nous, un grand jour. La conférence-débat qui nous réunit cet après-midi est une action de grande envergure, qui nous interpelle davantage comme journalistes d’action. La qualité des participants, le niveau du panel et l’affluence du public témoignent cette dynamique.
L’Association salue du fond du cœur la présence du ministre de la Communication dans cette salle. C’est un signal fort d’encouragement pour l’action que nous entendons mener dans le cadre de nos activités. Le ministre n’est-il pas au four et au moulin depuis l’ouverture de la semaine nationale de la liberté de la presse ? Nous n’ignorons pas non plus que le décès en geôle de notre confrère Ngota Ngota est un dossier brûlant qui requiert l’attention particulière de la tutelle.
En ouvrant la semaine nationale de la liberté de la presse lundi dernier, ces paroles du ministre nous reviennent en mémoire et je cite : « …Le moment est venu de parler de nous-mêmes. De parler de nous aux autres, de leur faire connaître ce que nous faisons et de leur dire ce que nous sommes ». Cela n’est pas entré dans les oreilles sourdes à JAFEC et permettez que nous saisissions cette circonstance pour vous parler davantage de l’Association.
JAFEC est une association professionnelle qui regroupe en son sein, les journalistes de sexe féminin, exerçant au Cameroun. Elle est apolitique, laïque et à but non lucratif. Nos idéaux tournent autour du développement de la compétence féminine sur le terrain de la pratique du journalisme, un grand challenge auquel se greffent d’autres défis : inciter les femmes journalistes à s’affirmer dans les salles de rédaction, les encourager à s’intéresser à tous les sujets, notamment la politique, l’économie, les sciences, le sport, etc. JAFEC entend briser les préjugés car, en journalisme, comme dans tous les domaines d’ailleurs, la compétence n’a pas de sexe. A JAFEC, nous disons : à compétence égale, traitement égal. L’histoire de l’exercice du journalisme dans le monde et au Cameroun révèle des plumes et des voix formidables qui ont fait avancer le métier.
Combien sont-elles, qui ont su imposer leurs talents ? On ne peut pas les citer toutes. Récemment, c’est avec nostalgie que les téléspectateurs ont revu Denise Epoté sur le plateau du journal télévisé. Plus près de nous, il y a Marie Claire Nnana, Adèle Mbala, Henriette Ekwé, Barbara Nkono, Anne Nsang, Uphey Nséké, etc. Ce sont parmi tant d’autres, des modèles de compétence et de détermination. C’est l’occasion pour nous de leur dire notre admiration et de faire un clin d’œil pour nous aider à mettre ou à maintenir le pied à l’étrier du professionnalisme. JAFEC est loin d’être une association sexiste, car beaucoup de confrères forcent notre admiration. L’encadrement de ces aînés au cours de notre formation, pendant les stages académiques ou simplement sur le terrain de l’exercice du métier a été hautement bénéfique. Qu’on me pardonne encore de citer quelques noms : Alain Belibi, Charles Ndongo, Essama Essomba, Full Peter, Emmanuel Tataw, Haman Mana, Xavier Messe, Nta à Bitang, Alain Blaise Batongué, Emmanuel Mbédé et bien d’autres restent une fierté pour la profession et une inspiration pour JAFEC. Leurs conseils ne seront jamais de trop pour nous faire avancer et nous faire réussir comme eux dans le métier. A JAFEC, nous avons des prédispositions : la passion pour le journalisme, la foi en nos idéaux, la détermination de réussir.
Ce sont des idéaux qui nous ont conduit à marquer de notre empreinte cette journée. Par le choix du thème de notre conférence-débat : « Femmes-journalistes et engagement syndical », nous voulons mesurer le degré d’engagement des femmes journalistes dans la défense de leurs droits et savoir leur implication dans les négociations qui ont abouti à la signature de la Convention collective dans le secteur des médias. Il nous a semblé aussi important d’apprécier à travers les communications de tout-à-l ‘heure, les avancées dans la convention collective signée il y a deux ans.
Je ne terminerai pas sans renouveler notre gratitude à Monsieur le ministre de la Communication. Merci aussi à tous ceux qui nous ont encouragées dans le projet qui se réalise aujourd’hui. Sans leurs conseils et appuis, nous aurions pu abdiquer. Nous avons découvert un fervent militant à la cause de JAFEC. Il n’est pas journaliste, mais, il a su nous encourager. Nous ne blesserons pas l’humilité de cet enseignant en le citant nommément. Qu’il trouve ici notre humble reconnaissance. Anne Nsang a été à la batterie qui nous a fait arriver au bout. A notre panel, nous disons merci d’avoir cru en nous. Que dire des ambassades des Etats-Unis et de la France qui nous ont souvent aidées dans nos activités antérieures et dont les chancelleries sont représentées ici ? Merci aussi ! Merci aux responsables de ce magnifique hôtel Prestige Palace pour toutes les facilités offertes pour que notre conférence se passe dans un cadre confortable et luxueux.
Mesdames, Messieurs, merci pour votre présence et votre aimable attention !