Telle est la requête formulée par les journalistes lors du récent séjour au Cameroun de Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la Commission de l’Union africaine pendant sa rencontre avec la presse nationale, le 24 novembre 2016.
NKOSAZANA Dlamini-Zuma, ex-présidente de la Commission de l’Union africaine, a rencontré les acteurs de la presse camerounaise à l’hôtel Hilton de Yaoundé le 24 novembre 2016. C’était en marge de sa visite, sur invitation de la Confédération africaine de football dans le cadre de la coupe d’Afrique de Football féminin qui se déroulait en ce moment au Cameroun. A cours des échanges, Jeanine FANKAM, point focal des professionnels de la presse, a présenté un plaidoyer axé sur la création sur le continent des médias transnationaux, puissants, instantanés dont les échos résonneraient au-delà du continent, pour porter la voix de l’Afrique dans le traitement de l’information mondiale. Dans sa marche vers la modernisation, cet outil donnerait la visibilité qu’il faut à l’Agenda 2063, le tableau de bord de l’atteinte des objectifs projetés dans un horizon de 50 ans. Ces outils médiatiques (presse écrite, télévision, radio) permettraient, a insisté Jeanine FANKAM, de mieux impliquer les journalistes dans le chantier de la construction du continent. Eux qui auraient le devoir de faire redécouvrir le continent au monde en le sillonnant de bout en bout pour présenter ses richesses, vulgariser ses valeurs, mettre en exergue ses acquis, présenter ses problèmes et proposer les solutions africaines. Parlant au nom des professionnels des médias, elle a suggéré que le Cameroun, Afrique en miniature, soit perçu comme une plateforme où le rêve du média transcontinental pourrait devenir réalité. Elle n’a pas manqué de rappeler que c’est au Cameroun que l’Union africaine avait commencé, il y a quelques années, la sensibilisation des journalistes sur l’Agenda 2063. Mais les journalistes africains ne pourraient pas être de bons piliers de développement avec un accès difficile aux leaders politiques, a prévenu Jeanine FANKAM qui réclame une meilleure « communion » avec ces derniers.
Issa Tchiroma Bakary, ministre de la Communication, dans son mot de bienvenue a présenté le Cameroun comme un pays de liberté d’expression avec une kyrielle de journaux, environ 200 radios et une trentaine de chaînes de télévision. De même, le ministre a salué l’initiative des journalistes.
La présidente de la Commission de l’Union Africaine, Nkosazana Dlamini Zuma a apprécié la mobilisation des journalistes et les a appelés à davantage jouer le rôle qui est le leur : informer. Le faire avec professionnalisme et équité. Et même dans les critiques, elle a souhaité que les journalistes privilégient les commentaires constructifs. Elle s’est étendue sur l’Agenda 2063, rappelant que c’est tout un programme politique, économique, socio-culturel à mettre en oeuvre pour réaliser le rêve africain.
Ce rêve africain passe par la construction d’un leadership féminin fort qui peut agir sur l’apaisement du continent, a rappelé la présidente de la CUA. Le sport féminin est un vecteur de l’intégration tant souhaitée. Ne diton pas que le sport unit les peuples ? A ce titre le déplacement de Madame Dlamini-Zuma est plus qu’un symbole. C’est un signe d’encouragement aux joueuses alors en compétition pour que le brassage que leurs matches charrient donne une impulsion à l’unité africaine. Devant les journalistes, Nkosazana Dlamini-Zuma a signé le livre de condoléances, suite au décès de William Eteki Mboumoua, ancien secrétaire général de l’Organisation de l’Unité Africaine, ancêtre de l’Union africaine.
La phase questions-réponses s’est déroulée avec le commissaire de la CUA chargé des Affaires sociales. Les journalistes ont posé des questions sur le sort des institutions financières de l’UA, sur les financements pérennes de ses projets, le leadership féminin.