Le concept de « He for She », prêts à se lancer dans la bataille pour les droits des femmes, trouve une illustration privilégiée en la personne du président de la République du Cameroun, Paul Biya.
Depuis son accession à la tête de l’Etat en 1982, il n’a jamais cessé de manifester sa volonté d’être aux côtés des femmes. C’est sous son impulsion que le Cameroun ratifie l’institution de la Journée internationale des droits de la femme, initiée cinq ans plus tôt, en 1977, par l’Organisation des Nations unies (ONU).
La dynamique suscitée par les femmes au sein des fa- milles et dans leur environnement direct pourrait faire souffler un vent frais sur le développement de la Nation, si seulement il leur était donné plus d’autonomisation. C’est pourquoi il prend une décision surprenante certains pourraient même parler d’avant-gardisme pour cette époque.
En 1984, il autorise la création d’un ministère entièrement consacré à la femme et à la lutte pour ses droits. Le ministère de la Condition féminine (Mincof), avec aux manettes Mme Yaou Aïssatou comme pionnière, voit le jour, et éclaire un peu plus les ambitions que nourrit le chef de l’Etat pour l’épanouissement de la femme. L’objectif majeur du Mincof, devenu ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille en 2004, selon les termes de référence de sa création, est de : « Promouvoir les mœurs destinées à faire respecter les droits de la femme camerounaise dans la société, à faire cesser toute discrimination à son égard et à accroître les garanties d’égalité dans les domaines politique, économique, social et culturel ».
En plus d’être une puissance sur le plan démographique, les femmes peuvent faire pencher la balance à plus d’un titre. Sur le plan politique, au premier chef.
La vision « féministe » du chef de l’Etat
Dans l’une de ses prises de parole à l’Assemblée générale des Nations unies en 2016, S.E Paul Biya a déclaré : « La promotion de la femme doit être continue. Nous avons besoin de plus de femmes dans les Parlements et dans la prise de décision en politique et dans les affaires. C’est une question d’équité et d’égalité des sexes. L’égal accès des femmes aux postes de prise de décisions et la lutte contre toute discrimination basée sur le genre sont indéniablement un moyen de construire une société plus équitable et prospère au Cameroun.»
Encouragées par cette politique bienveillante, les femmes n’ont plus peur de se jeter dans la bataille politique. Elles briguent des postes importants dans les partis politiques ; elles sont nommées ministres, ambassadeurs, directeurs généraux, sous-préfets, colonels, commandants de compagnie, etc. ; elles mènent le combat sur le terrain afin de devenir maires, conseillers municipaux, conseillers régionaux, députés, sénateurs.
Elles n’ont plus de crainte à diriger des délégations et à haranguer les foules au cours de rassemblements et autres meetings politiques. Avec des mouvements comme « More Women in Politics», elles ratissent large pour convaincre les plus réticents et rallier d’autres citoyennes à la cause. Pour le chef de l’Etat, il n’est pas question d’attribuer des responsabilités aux femmes pour combler des vides, mais bel et bien parce qu’il sait qu’elles sont capables de relever les défis qui s’imposent à elles.
Le quota de représentation des femmes dans les différentes institutions de l’État à 30 %, ne peut être effectif que si la jeune fille, femme en devenir, est assurée d’une bonne éducation. Elle pourra alors sereinement relever des défis.
Des actions concrètes sur le terrain Des progrès remarquables ont été réalisés en matière de scolarisation des femmes depuis quatre décennies, périodicité correspondant à l’accession de Paul Biya à la magistrature suprême.
En 2015, l’Institut national de la statistique (INS) révélait que dans l’enseignement supérieur, les femmes constituent un peu plus de 36 % de l’effectif total des étudiants des universités d’Etat. Répondant à un impératif d’appuyer les femmes dans divers secteurs pour leur envol et particulièrement leur indépendance, le gouvernement, sous l’impulsion du chef de l’Etat, a axé sa vision sur une « Politique Nationale Genre » adoptée en 2014.
Dans le même sens, un plan d’action national de participation des femmes à la prise de décisions est mis en œuvre, avec le concours des organisations de la société civile.
Des stratégies sont implémentées dans tous les domaines, que ce soit dans celui de la santé (accès aux soins gratuits pour la femme enceinte et les enfants de 0 à cinq ans, etc.), de l’économie (développement de l’entreprenariat féminin et accessibilité à l’outil informatique), entre autres.
Le Cameroun modernise le cadre institutionnel, législatif et réglementaire de promotion et de protection des droits des femmes et des filles. Le chef de l’Etat a permis que plusieurs cadres d’orientation et de référence internationaux en matière de promotion et de protection des droits des femmes et des filles soient ratifiés. Et même dans la lutte contre les violences faites aux femmes, le président de la République a sa marque.
En 2016, le Code Pénal revisité a dévoilé des textes plus précis sur les sanctions pour les auteurs de viols et autres abus sur mineurs.
Sur le plan sportif aussi, la valorisation de la pratique du sport par la femme se voit dans l’organisation de grandes rencontres sportives, comme la CAN féminine de football en 2016, couronnée par une réception courue des Lionnes, vice-championnes d’Afrique, au Palais de l’Unité. En volleyball, handball, basketball, judo, et bien d’autres sports, le Cameroun a accueilli des compétitions sportives internationales consacrées aux femmes, pour le plus grand plaisir de ces dernières.
Sous l’impulsion du président de la République, le chemin parcouru est satisfaisant sur de nombreux points, mais des avancées notables sont attendues dans les faits. Aucun doute que le Chef de l’Etat y travaille.